compil 2003
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1 - coup de froid
2 - l'enfance
3 - pas ensemble
4 - sans défaut apparent
5 - chocolat brun
6 - des mots étranges
7 - différence
8 - belle histoire d'amour
9 - jeux des regards
10 - hash
11 - blues ou cafard
12 - 3 kilos
13 - tu m'écris
14 - aquarelle
15 - standing
16 - stars fantômes
17 - bordeaux
18 - inexorablement
19 - smacks
20 - déconfiture
21 - les mains au chaud
COCKTAIL :

5 cl d'enfance
5 cl de souffle en l'air
5 cl de déconfiture
4 cl de mots étranges
2 cl de nuages blancs

Si vous mélangez avec une margarita, un mojito, ou un TGV l'effet est fulgurant, surtout si vous êtes dans des villes fièvreuses, sur des bateaux craquants, au camp 3 du K2 ou "seul ce soir ...".

J’ai comme qui dirait la boule
un coup d’froid dans mon cool
un coup d’vent une houle
un coup d’gel dans mon pull-
over

j’ai comme qui dirait du mal
dans ma tête une balle
de ping-pong anormale
un coup d’froid dans mes malles
d’osier

j’ai comme qui dirait du blues
à en sucer mon pouce
à rêver d’eau de source
sur des tapis de mousse
bleue

j’ai comme qui dirait un cil
dans ma crème dans mon île
flottante indélébile
coup d’ciseaux dans mon fil
à plomb.

Paroles et musique  Isabelle Mayereau

L’enfance elle s’est barrée sur un coup d’téléphone
une voix anonyme froide et dure sans carbone
l’enfance elle a filé sur des fils télégraphe
comme un clown mourant sur sa dernière grimace

mais que va-t-on devenir ?

l’enfance elle a pris l’cap pour d’autres paysages
où les humeurs dérapent sur des mots de passage
l’enfance elle s’est tirée dans un drôle de pays
où les mots sonnent faux c’était 2 h et demie

mais que va-t-on devenir ?

l’enfance elle s’est pendue sur un fil bigophone
lors le central s’est tu il n’y avait plus personne
l’enfance elle s’est flinguée sur un jeton d’téléphone
semblable au machine gun d’Al Capone Al Capone

mais que va-t-on devenir ?

l’enfance elle s’est jetée du haut d’un interphone
comme un rideau d’acier sur un chat qui ronronne
l’enfance elle s’est brûlée sur un coup d’mégaphone
pour enfin terminer mutilée et aphone
mais que va-t-on devenir ?

Paroles et musique  Isabelle Mayereau

 

Puisqu’on ne vit pas ensemble
c’est le grand jeu des mots
tu t’balades en silence
dans un coin d’mon cerveau
et je me fais des flash back boum
en ektachrome de grands coups de zoom
et je me fais mon cinéma
sur un écran d’cinérama

puisqu’on ne vit pas ensemble
c’est le grand jeu des mots
tu t’balades en silence
dans un coin d’mon cerveau

et je te vois en négatif
derrière mes verres foncés optique
et je te dis des mots bleu vif
sur du papier avion factice

puisqu’on ne vit pas ensemble
c’est le grand jeu des mots
tu t’balades en silence
dans un coin d’mon cerveau

et je te cherche au téléscope
derrière mes idées noires baroques
et je fais mon opéra rock
sur un écran d’cinémascope

puisqu’on ne vit pas ensemble
c’est le grand jeu des mots
tu t’balades en silence
sur un fond indigo.

Paroles et musique  Isabelle Mayereau

 

Il brûle les araignées avec la douche de la baignoire
il allume ensuite un énorme cigare
et cherche, dans sa chambre,un insecte bizarre,
qu’il pourrait incendier du bout de son cigare.

le jour est alors presque noir.
Il trouve une chauve-souris dans un rideau de moire,
la regarde, l’observe, l’étouffe dans un grand chapeau noir.
il aperçoit un chat couché
et se dit qu’accrocher la queue du chat
au pot d’échappement de son automobile grenat,
serait un jeu parfait
pour occuper ses doigts.

un jour, il fit mieux.
Il prit un journal, y mit le feu
et plaça les flammes bleues
sous les pattes rougies d’un ouistiti furieux.
Jardin des Plantes, 17 heures.
Mais ça, c’est encore une autre histoire.

donc, Jardin des Plantes, 17 heures.
Il a un tic, une manie : lorgner un peu les éléphantes
et le gardien qui passe
ressemble comme deux gouttes d’eau à une rascasse.
tiens, un oiseau. Cliché. 400 Asa. Surexposé.

on dit de lui qu’il est doux, calme, équilibré, tranquille,
sans défaut apparent, sans défaut apparent,
sans défaut

Paroles Isabelle Mayereau
Musique Sauveur Mallia

 

Un coup d’blues
dans mes nuits de chocolat brun
un coup d’blues
à vouloir dévorer demain
un coup d’blues
à jeter son âme sous un train
un coup d’blues
à bouffer ses dents et ses poings
pour un coup d’blues
qui a pas l’goût du chocolat brun
le blues

et l’on s’demande ce qu’il faut faire
pour assouplir le fil de fer
et l’on s’demande ce que l’on a
à sucer son pouce et ses doigts
et l’on s’demande ce qu’il faut dire
à l’arrivée des souvenirs
et l’on s’demande ce qu’il faut taire
pour éviter le goût amer

du coup d’blues
dans mes nuits foncées coup de chien
un coup d’blues
à vouloir effacer demain
un coup d’blues
à jeter son âme sous un train
un coup d’blues
à bouffer ses dents et ses poings
pour un coup d’blues
qui a pas l’goût du chocolat brun
le blues

et l’on s’demande à quoi ça sert
de remuer toute cette terre
et l’on s’demande ce que l’on a
à frissonner sur ces émois
et l’on s’demande ce qu’il faut dire
quand on a envie de dormir
et l’on s’demande ce qu’il faut faire
pour arrêter le goût amer

du coup d’blues
dans mes nuits de chocolat brun
un coup d’blues…

Paroles et musique  Isabelle Mayereau

 J’voudrais te dire des mots étranges
 des mots qu’t’as jamais entendus
 des mots parfumés à l’orange
 des mots comme on n’en écrit plus

 j’voudrais te dire des mots très tendres
 des mots comme l’on n’en dit plus
 des mots parfumés au gingembre
 des mots comme on n’en trouve plus

 j’voudrais te dire des mots silence
 des silences comme on n’en fait plus
 du style vent doux qui se balance
 sur les fonds bleus d’Honolulu

 j’voudrais qu’on me dise des mots tendres
 des mots comme je n’en écris plus
 des mots parfumés au gingembre
 des mots qu’j’ai jamais entendus

 j’voudrais te dire des mots fragiles
 des mots comme il n’y en a plus
 des mots légers ronds et subtiles
 des mots pour rêver un peu plus

 j’voudrais te dire des mots étranges
 des mots qu’t’as jamais entendus
 des mots parfumés à l’orange
 des mots comme je n’en écris plus

 j’voudrais te dire des mots très tendres

Paroles et musique  Isabelle Mayereau

T’as pas les mêmes couleurs
t’as pas la même voix
t’as pas les mêmes heures
t’as pas les mêmes doigts

c’est pas la même vie
c’est pas la même histoire
pas les mêmes jeudis
pas les mêmes devoirs

différence
différence

t’as pas les mêmes yeux
t’as pas les mêmes mots
ta vie en couvre-feu
tu la vis en solo

t’as pas le même cœur
pas le même sourire
dessine-moi j’ai peur
un bateau pour partir

différence
différence

t’as pas les mêmes regards
pas les mêmes silences
pas les mêmes départs
de mon port de plaisance

t’as pas les mêmes parfums
pas les mêmes essences
la voiture ou le train
sont de longues distances

différence
différence

Paroles et musique  Isabelle Mayereau

 

Si tu me dis des histoires
j’te brûle avec mon cigare
je t’enlève même un bout d’peau
que je jette dans l’lavabo
si tu me dis des mensonges
j’t’étouffe avec une éponge
je te mets même dans le placard
aux araignées belles et noires

belle histoire d’amour
amour toujours
belle histoire d’amour

si tu me montes un scénar
j’t’étrangle avec mon foulard
je te coupe même en morceaux
je sais j’ai pas l’air costaud
mais t’inquiète pas je saurai
prendre un couteau l’aiguiser
et lentement le faire glisser
sur ta peau douce et dorée

belle histoire d’amour
amour toujours
belle histoire d’amour

si tu m’racontes un bobard
je te plonge dans ma baignoire
où un oursin bien câlin
saura te frotter les reins
si tu me dis une histoire
j’te colle au mur et je pars
à Papeete ou Rio
sans même te laisser un mot
belle histoire d’amour …

Paroles et Musique Isabelle Mayereau

 

C’est un monde parallèle
aux gestes saccadés
où les mains se dégèlent
sous des tables cachées
c’est un monde contre monde
aux histoires compliquées
où les amours se fondent
dans des endroits foncés

jeux des regards jeux des yeux jeux des mains
du hasard
jeux du corps jeux du cœur jeux des heures
dérisoires

et c’est un monde étrange
aux parfums lourds poivrés
où les visages changent
et s’en vont en fumée
c’est un monde bizarre
aux couleurs chamarrées
qui se plaît dans le noir
pour mieux se mélanger

jeux des regards jeux des yeux jeux des mains
du hasard
jeux du corps jeux du cœur jeux des heures
dérisoires

c’est un monde futile
à l’allure décidée
où les amours se grillent
à force d’en changer
c’est un monde fantôme
aux douceurs veloutées
là où le jeu de paume
semble le préféré

jeux des regards jeux des yeux jeux des mains
du hasard
jeux du corps jeux du cœur jeux des heures
dérisoires

c’est un monde bavard
aux propos détournés
qui va d’aérogares
en corps à cœurs usés
c’est un monde tendresse
à l’humeur fatiguée
qui se noie de caresses
pour enfin s’éclater

jeux des regards jeux des yeux jeux des mains
du hasard
jeux du corps jeux du cœur jeux des heures
dérisoires

c’est un monde parallèle
aux gestes saccadés
où les mains se dégèlent
sous des tables cachées
c’est un monde contre monde
aux histoires compliquées
où les amours se fondent
dans des endroits foncés

jeux des regards jeux des yeux jeux des mains
du hasard
jeux du corps jeux du cœur jeux des heures
dérisoires

Paroles et musique  Isabelle Mayereau

Tu bouffais du hash quand j’buvais du sirop
de mûres ramassées tout près de Toronto
tu traînais ton âme comme je traînais ma peau
une vague à l’âme ou un mal d’auto

tu voyais New-York derrière des carreaux
et tes five o’clock c’était pas du gâteau
des graffitis noirs le long du métro
et Manhattan le soir tu trouvais beau

tu couchais dehors dessous les oiseaux
pas loin du Cap Nord ton Eldorado
tu traînais tes guêtres comme je traînais mes os
un besoin peut-être de se foutre à l’eau

tu voyais Boston quand je voyais Bordeaux
tu vivais de freedom et de marshmallows
roulant la nuit sur le macadam
des joints bleutés de marie-jeanne

tu bouffais du hash quand j’buvais du sirop
de mûres ramassées tout près de Toronto
tu traînais ton âme comme je traînais ma peau
une vague à l’âme ou un mal d’auto

tu voyais New-York derrière des carreaux
et tes five o’clock c’était pas du gâteau
des graffitis noirs le long du métro
et Manhattan le soir tu trouvais beau

Paroles et musique  Isabelle Mayereau

 

On traîne ses yeux sur des regards
on fait du blues ou du cafard
on machonne un peu ses idées
papier tue-mouche n’a pas marché
on boit du scotch pour se noyer
dans une goutte d’eau ou de rosée
on traîne son âme pour pas l’ancrer
au fond d’un aquarium salé

j’sais pas où je vais
j’sais pas où je suis
ni qui tu es
ni qui je suis
t’as mal à l’âme
j’ai mal au cœur
il y a des flammes
dans nos moteurs

on lit l’journal sans regarder
le jour la date ou les années
on se retrouve dans l’vieux velours
d’un canapé grenat toujours
on cligne des yeux pour pas pleurer
on reste alors les yeux fermés
pour partir sur la vidéo
des jours d’avant où il faisait beau

j’sais pas où je vais
j’sais pas où je suis
ni qui tu es
ni qui je suis
j'ai mal à l’âme
t'as mal au cœur
il y a des drames
dans nos quart d’heure

on sourit comme ça pour l ‘histoire
de plaire un peu et dans le noir
on marche la lumière allumée
faire attention à pas s’cogner
on traîne nos mots sur des buvards
de peaux bronzées et sans espoir
on navigue dans le flou un peu
de vagues violentes quand il pleut

j’sais pas où je vais
j’sais pas où je suis
ni qui tu es
ni qui je suis
t’as mal à l’âme
j’ai mal au cœur
il y a des flammes
dans nos moteurs

on traîne ses yeux sur des regards
on fait du blues ou du cafard
on mâchonne un peu ses idées
papier tue-mouche n'a pas marché

Paroles et musique  Isabelle Mayereau

J'ai pris trois kilos
je fais des haltères et du judo
je mange des clous et je bois de l’eau
je fais une gymnastique bizarre
on s’couche par terre un peu dans le noir
on prend connaissance de son corps
comme d’un véritable trésor

je me touche la fesse
je me touche la joue
je me touche le reste
un peu partout
c’est bizarre
je me touche l’oreille
ou le mollet
faut serrer les muscles oubliés
c’est bizarre

j’ai pris trois kilos
je fais du yoga et du vélo
je croque des clous je suis parano
j’avale du son des algues noires
je compte mes muscles ramollis car
on prend connaissance de son corps
comme d’un véritable trésor

je me touche les reins
je me touche les seins
je fais promener partout mes mains
c’est bizarre
je me touche le ventre
puisqu’on me dit
que c’est le centre
de mes soucis
c’est bizarre

j’ai pris trois kilos
je fonds dans des saunas salés
je me pommade à me pâmer
car mon kinési tocard
nous fait coucher à six dans le noir
pour prendre connaissance de nos corps
comme un touriste traîne sur un port

je me touche le cou
je me touche le nez
je me touche partout
je suis décoincée
c’est bizarre
je me touche l’épaule
ça c’est plus drôle
je ne me touche plus rien
c’est presque bien
c’est bizarre

Paroles et musique  Isabelle Mayereau

 

Tu m’écris tu m’écris
sur papier d’Arménie
des mots à des mots à
à parfumer mon lit

je dessine je dessine
sur papier d’harmonie
des notes des notes à
à chatouiller ton ouïe

et le temps passe comme ça
douceur de papier soie
et le temps passe comme ça

tu déchires tu déchires
à coup de couteaux scie
mes manies mes manies
maniables à demi

tu éclaires tu éclaires
à coup de crayon gris
mes yeux à mes yeux à
à te filmer la nuit

et le temps passe comme ça
douceur de papier soie
et le temps passe comme ça

tu voyages je voyage
au fond de mon esprit
des voyages des voyages
à t’emmener aussi

et j’écris et j’écris
sur papier d’harmonie
des mots à des mots à
à  parfumer ton ouïe

et le temps passe comme ça
douceur de papier soie
et le temps passe comme ça…

Paroles et musique  Isabelle Mayereau

 

Tu jouais au flipper tout près d’un café noir
tu épluchais le Monde Figaro France-Soir
tu fumais ton Samson roulé à la va-vite
et je pensais à toi en face derrière la vitre

la voiture n’était pas une super Cadillac
aux glaces allant venant sur un simple clic-clac
la radio ne jouait pas un vieil air des Platters
l’allume-cigare n’était qu’une allumette

le temps était maussade à la fois gris et froid
les boulevards encombrés et les néons géants
de la rue d’Aboukir attaquaient les passants
comme un fusil à eau sur le nez d’un agent

mais j’aimais nos laits froids au bar américain
moi mon boudin aux pommes toi ton château à point
des papillons géants froids et dégueulasses
terminaient souvent dessous mes godasses

puis les restos chinois allumaient leurs néons
Paris s’assoupissait étrange hanneton
on trimbalait nos vies presqu’en parallèle
il reste dans ma tête cette douce aquarelle.

Paroles et musique  Isabelle Mayereau

Une chaîne stéréo super
dans un immeuble de grand standing
une voiture made in England
entre Porsche et Maserati

des pulls cachemire un peu partout
sur des coussins de coton doux
des embauchoirs de chez Weston
et des disques pop qui résonnent

des verres en verre et du Chivas
sur une table basse en verre
des cigarettes ici et là
pour de grands cendriers par terre

dans un coin sombre 2, 3 Express
un Nouvel Obs un Canon F
un waterman 1930
et de l’encre noire couleur encre…

tu fais ton cinéma.

Paroles et musique  Isabelle Mayereau

 

Sur les vapeurs d’un tilleul-menthe
j’ai des visions ectoplasmiques
c’est Diane Arbus à bicyclette
5ème avenue New-York peut-être

Jimmy Hendrix joue du clavecin
dans un break Dodge 1920
et vieux Satchmo ne sait plus bien
si Kid Ory est musicien

Humphrey Bogart fait du patin
dans San Francisco tout éteint
et Marilyn dit des histoires
aux gamins du petit square

sur les vapeurs d’un tilleul-menthe
j’ai des visions ectoplasmiques
c’est Diane Arbus à bicyclette
5ème avenue New-York peut-être

à Washington Janis Joplin
joue au ping-pong mais c’est James Dean
qui vend des fleurs œillets jasmin
dans un Harlem frais repeint

Otis Redding voit Jean Harlow
dans une Inde ouverte au couteau
où des enfants de velours brun
chantent fafafa et c’est très bien

sur les vapeurs d’un tilleul-menthe
j’ai des visions ectoplasmiques
c’est Diane Arbus à bicyclette
5ème avenue New-York peut-être

Sir Nat King Cole sur son radeau
passe le Cap Horn mais bientôt
Stan Laurel qui a tout perdu
le retrouve à Honolulu

et dans son antre Buster Keaton
éclate de rire et ça résonne
dans les couloirs d’un métro bleu
refait à neuf merveilleux

sur les vapeurs d’un tilleul-menthe
j’ai des visions ectoplasmiques
c’est Diane Arbus à bicyclette
5ème avenue New-York peut-être.

Paroles et musique  Isabelle Mayereau

Je dormais tranquille
y avait pas d’métro
une vie facile
c’était à Bordeaux
tu dormais tranquille
y avait pas d’métro
une vie fragile
entre Paris et Bordeaux

depuis c’est l’exil
j’habite plus Bordeaux
je marche sur un fil
j’fais mon numéro
toi tu es cinéphile
et tu aimes bien l’héro
tu as trouvé ton île
où poser tes pinceaux
tu mets de la vanille
au fond de ton mégot
départ les Antilles
rhum et punch coco
moi je joue aux billes
en la ou en do
je me déshabille
sous couvert des mots
des chansons gentilles
hamac et dodo
citron vert je file
vers des pays chauds

on dormait tranquille
y avait pas d’ métro
une vie facile
c’était à Bordeaux

Paroles et musique  Isabelle Mayereau

Le monde peut gueuler d’étranges mélopées ou d’étranges prières
vomir des fleurs séchées aux couleurs passagères
accrocher à ses basques de longs cils d’argent
le temps passe inexorablement
et les radios …

le monde peut mourir sur d’étranges parcours
ou s’étouffer de rire sur quelques mots d’amour
accrocher à son corps de lourds filets de sang
le temps passe inexorablement
et encore les radios …

le monde peut vomir d’une étrange manière
cracher des bouts d’acier ou des morceaux de fer
accrocher à sa voix des microphones géants
le temps passe inexorablement
et toujours les radios …

et toi tu peux venir d’une étrange faiblesse
me raconter ta vie ou même tes délires
accrocher à mes heures de délicieux moments
le temps passe inexorablement

le monde peut gueuler d’étranges mélopées ou d’étranges prières
vomir des fleurs séchées aux couleurs passagères
accrocher à ses basques de longs cils d’argent
le temps passe inexorablement
et les mêmes radios …

Paroles et musique  Isabelle Mayereau

On s’fait des smacks
style mickey mouse
on s’bouffe une frite
dans un cornet de frites

on s’fringue aux puces
pour 4 ou 5 sacs
on s’tape un joint
être chiffon c’est bien

on s’téléphone
on s’fait une toile
métro cambronne
ou alors étoile

on s’tire en stop
car l’orient-express
danse le bee-bop
dans la gare de l’est
on s’tape un joint
être chiffon c’est bien

on s’fait des joints
style mickey mouse
on s’bouffe une puce
dans un cornet de frites

on s’fringue en sac
pour 4 ou 5 frites
on s’tape des smacks
être chiffon c’est bien

on s’télexpresse
on s’fait un joint
métro de la gare
ou alors de l’est

on s’tape un joint
style mickey mouse
on s’bouffe une frite
dans un cornet de puces

on s’fringue en sac
pour 4 ou 5 frites
on s’tape des smacks
être chiffon c’est bien

Paroles et musique  Isabelle Mayereau

Je sens comme une déconfiture
un bout de gâteau dans le thé
comme un immense immense mur
un chewing-gum trop mâché

tu sens comme une drôle d’aventure
où tu vas te risquer
comme un bleu trop violent d’azur
comme un vieux jean usé

je sens comme une presque blessure
comme un nuage dans le thé
comme une pomme acide pas mûre
comme un pétard mouillé

tu sens comme une éclaboussure
comme un peu de rhum dans le thé
comme un vent trop violent qui dure
de l’eau dans le canoë

je sens comme une déchirure
un bout de citron dans le thé
en quelque sorte une éraflure
des bleus presque violets

il reste de cette mésaventure
un peu de sel dans le thé
des ecchymoses des courbatures
une envie de pleurer

Paroles et musique  Isabelle Mayereau

Tu n’as peut-être pas bien compris
faut te mettre les points sur les i
je sais bien que c’est ridicule
d’avoir l’âme qui bascule

entre le zist et le zest
l’amour et le reste
les p’tits câlins
les mains au chaud

je sais bien que c’est pas la peine
de se mettre des lames dans les veines
je sais bien que ça n’sert à rien
d’avoir l ‘âme qui prend le train

entre le zist et le zest
l’amour et le reste
les p’tits baisers
la peau salée

je sais bien que c’est même grotesque
d’imaginer des tonnes de fresques
je sais bien que c’est inutile
d’avoir l’âme qui oscille

entre le zist et le zest
l’amour et le reste
les p’tits bébés
les draps froissés

tu n’as peut-être pas bien compris
faut te mettre les points sur les i
je sais bien que c’est ridicule
d’avoir l’âme qui ondule

entre le zist et le zest
l’amour et le reste
les p’tits câlins
les mains au chaud

Paroles et musique  Isabelle Mayereau

Site Isabelle Mayereau