
Un piano Fender, une Gibson, un blue lagoon, une vodka... 
    Carolin Petit est à la direction musicale.
Fascination pour Manu Katché (batterie) amour-toujours,
pour Guy Delacroix (basse), émotions pour Patrick Tison (guitare), tendresse pour Hugo Ripoll (guitare), souvenir-souvenir pour Michel Gaucher (saxophone), envoûtement pour Sydney Thiam (percussions).
 Sur le titre “Jimmy” David Koven fait l’arrangement, la réalisation artistique et les percussions avec toute sa bande : Gilles Polvé (basse), Stéphane Ianora (batterie), Del Rabenja (piano), P.O. Kovin (saxophone), Thierry Durel (trombone), J.P. Bigourie (trompette et bugle). 
    Jean-Luc Lian fait la prise de son au studio Maia.
Sur la pochette, une photo d’Eric Ifergan, j’aime l’ambiance, bravo.
Il était une autre fois au studio Waldberg…
Vous dérangez mes idées noires
vous m' dérangez
vous déchirez tous mes buvards
le passé
vous écrasez vos cigarettes
sur mes idées
la preuve est faite
vous fachisez
vous dérangez de vos cigares
  l’air sanisé
  et plantez vos lames de rasoir
  sans hésiter
  vous déchirez les mots en quatre
  c’est compliqué
  pour retrouver la ligne de frappe
  le sujet
oubliez le sablier
  laissez-vous aller
une histoire d’amour qui passe et s’en va
  sans jamais laisser de trace que les doigts
vous lancez des mots bien trop durs
  pour résister
  de ceux qu’on prend en pleine figure
  sans broncher
  mais vous laisserez-vous un jour
  approcher
  retirerez-vous de vos murs
  les barbelés
vous parlez bien de solitude
  avec regret
  de cette espèce de certitude
  en vous glacée
  que tout n’est que passage
  sans intérêt
  friable lourd cassé
oubliez le sablier
  laissez-vous aller
une histoire d’amour qui passe et s’en va
  sans jamais laisser de trace que les doigts
oubliez…
Paroles et musique Isabelle Mayereau
Je vois tes yeux dans le noir j’te désire
j’entends ta voix tout bas m’étourdir
je te veux là juste là j’imagine
le trouble l’émoi sublime
comme une histoire d’amour
envie de toi toujours pas dormir
  une turbulence au bord de souffrir
  dans l’attente partout j’t’hallucine
  j’veux ta peau chez moi ça s’envenime
comme une histoire d’amour
le téléphone ne sonne pas j’t’assassine
  j’prends les mesures pour tous anti-déprime
  j’lis les pages jaunes du new vibrato
  super radio minitel 69 00 00
comme une histoire d’amour
  comme une histoire d’amour 
Paroles et musique Isabelle Mayereau
Homards
foie gras langoustines
champagne rosé
caviar à la louche
pouilly fumé
tu as tout essayé
pour m’décider
pas marché
Venise
  Vienne Saint-Pétersbourg
  la neige autour
  Hong-Kong et Bangkok
  Delhi New York
  tu as tout essayé
  pour m’faire craquer
  pas céder
opium
  7°sens, In blue
  Fidji, Coco
  Calèche Habit rouge
  Histoires d’eaux
  tu as tout essayé
  pour m’inonder
  pas marcher
Goncourt
  Nobel Médicis Interallié
  Renaudot Fémina étranger
  tu as tout essayé
  pour m’cultiver
  pas céder
trekking
  squash pelote basque
  golf et tennis
  rafting aile delta
  windsurf curling
  tu as tout essayé
  pour m’faire planer
  j’ai pas perdu pied
la chute
  t’as pas eu besoin
  de m’bousculer
  j’suis tombée d’un coup comme foudroyée
  sur ton lit en kit
  du B.H.V.
  fallait bien craquer
Paroles et musique Isabelle Mayereau
Un saxophone
square d’Anvers
joue dans le noir
la poussière
et ça me casse
ça m’abîme
le désert
seul
  il balance ses haines
  ses cassures
  ses déveines
  ça m’ecchymose
  ça m’accroche
  le désert
il égrène ses notes
  c’est comme par temps sec une gorgée de flotte
  il allège son âme
  son solo mélo me fout l’tam-tam
les murs obscènes
  se réveillent
  y a du bordel
  chez les hyènes
  ça m’agresse
  ça m’bétonne
  le désert
les gyrophares
  les sirènes
  ont balayé
  le square d’Anvers
  ça me casse
  ça m’abîme
  le désert
il égrène ses notes
  c’est comme par temps sec une gorgée de flotte
  il allège son âme son solo mélo me fout le tam-tam.
Paroles et musique Isabelle Mayereau
Il a mal partout
normal
un problème de sous
banal
l’amour à la dérive
fatal
du blues du blues dans l’moral
il dit que Sing-Sing
  serait pas mal
  pour planquer son spleen
  lacrymal
  plus de bleu du ciel
  plus d’étoiles
  juste lui les murs
  et son mal
maso blues
il dévore goulûment
  10 mac donald
  c’est juste un accident
  une fringale
  il humidifie
  ses amygdales
  d’un scotch soviétique
  expérimental
il traîne un mental
  pas génial
  bourré de confusion
  qui l’décale
  en parler pas question
  ça l’ravale
  il tourne plus rond
  il se régale
maso blues
errant dans les bars
  insomniaque
  à la recherche du regard
  qui détraque
  il tombe su r le cogneur
  en rafale
  qui lui débranche
  l’encéphale
maso blues
Paroles et musique Isabelle Mayereau
La nuit est acide
noire noire noire vide
dehors pas un bruit pas un mot
noire noire noire trop
je ferme pas l'oeil et je travelling
noir noir fading
si seulement c'était Mogambo
  la dame de Shangaï en V.O.
  si seulement c'était Morocco
  Casablanca Macao
je déambule sous les métros
  noirs noirs noirs tango
  sur les coursives des bateaux
  noirs noirs noirs comme l'eau
  je ferme pas l'oeil et je gros plan
  noir noir noir béant
si seulement c'était Key largo
  la nuit de l'iguane…oh
  African queen Vertigo
  Shangaï express Rio bravo
la mort aux trousses des sueurs froides
  noir noir noir moite
  je tombe aux mains des morts vivants
  noir noir noir l'écran
  pas fermé l'oeil je rembobine
  noir noir noir le film
si seulement c'était Mogambo
  péché mortel Baby Jane
  l'enfer des tropiques Psycho
  Key largo à l'est d'Eden.
Paroles et musique Isabelle Mayereau
Un blue lagoon
un alexandra
chez Jimmy
c’était quand déjà
un saxo soprano au bout du bar
  une contrebasse un cigare
  mood indigo dans ma planète
  tu jouais Dave Brubeck
un gin fizz
  un porto flip
  aux Trois Chaises
  mais quel vieux clip
un piano fender tout au fond du bar
  une gibson maléfique noire
  une trompette et un pim’s
  tu jouais Miles Davis
un manhattan
  une vodka
  au Flamingo
  New York no
un riff rococco au fond du bar
  un swing latino vu quelque part
  un trombone Cuba si
  tu jouais Dizzzy Gillepsie
à minuit s’accoudait au bar
  une chanteuse avec un nom bizarre
  Picon champagne et Lucky Strike
  elle chantait my man
un blue lagoon
  un alexandra
  chez Jimmy
  c’était quand déjà
Paroles et musique Isabelle Mayereau
Comme une lettre qu’on ne peut pas écrire
les mots ne viennent pas
la révolte qui fait sourire
je ne m’y habitue pas
envie d’une galopade
  ailleurs que dans ce fatras
  l’âme le cœur en marmelade
  si j’allais courir au bois
comme un stylo qui se vide
  quand la main ne l’utilise pas
  un lac salé torride
  couvert de neige il fait froid
envie d’une aventure
  ailleurs que dans le bois
  faudrait stopper les fissures
  ou coller un sparadrap
 où allez-vous
  attendez-moi
  où allez-vous
  attendez-moi
comme un film où rien ne se passe
  à en oublier l’écran
  la colère qui monte et passe
  punching-ball où sont mes gants
envie d’un long tangage
  ailleurs que dans ce sampan
  l’âme le cœur tout en naufrage
  si j’allais courir maintenant
comme un désert qui s’installe
  à pas lourds et lourdement
  envie de lancer la balle
  au-delà de l’océan
besoin d’une cigarette
  pour aller au bout du temps
  deux trois cendres une allumette
  je m’en vais courir maintenant
 où allez-vous
  attendez-moi
  où allez-vous
  attendez-moi
Paroles et musique Isabelle Mayereau
Fais-moi des vagues ou un western
fais quelque chose qu’ça soit pas terne
Cecil B. de Mille Century Fox
mets Babylone dans mon juke box
fais-moi des lames de fond qui claquent
  des tourbillons pour qu’ça s’détraque
  de l’extravagance des querelles
  de la passion plus d’grand sommeil
dynamite-moi
fais-moi des effets diaboliques
  la M.G.M. comme en 38
  Broadway Folie’s sur Neuilly blues
  tout dans l’trompe-l’œil mais fais qu’ça bouge
fais-moi du superflu des bulles
  de l’éphémère du ridicule
  remake d’alerte à Singapour
  des séries B qui pleurent l’amour
dynamite-moi
démonotone le quotidien
  technicolor sur une vie d’chien
  joue Typhon sur Nagasaki
  luminescence dès 7 1/2
fais-moi des vagues ou un western
  fais quelque chose qu’ça soit pas terne
  Cecil B. de Mille Century Fox
  mets Babylone dans mon juke box
dynamite-moi
Paroles et musique Isabelle Mayereau
