compil 2003
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1 - déconfiture
2 - les mains au chaud
3 - écarlate
4 - mal aux dents
5 - bureau
6 - objets
7 - crocodiles
8 - coup de froid
9 - smacks
10 - voyage
11 - inexorablement
DECONFITURE :

Avec toujours la même équipe, les mêmes amoureux, les mêmes aventuriers, les mêmes passionnés de mains au chaud, d’objets,
de coups de froid et de smacks, nous reprenons le voyage.

Claude Samard, nouveau à la guitare, me prête sa petite Martin
pour “coup de froid”. C’est un coup de foudre.

Il était une fois au studio Barclay et au studio des dames…

Je sens comme une déconfiture
un bout de gâteau dans le thé
comme un immense immense mur
un chewing-gum trop mâché

tu sens comme une drôle d’aventure
où tu vas te risquer
comme un bleu trop violent d’azur
comme un vieux jean usé

je sens comme une presque blessure
comme un nuage dans le thé
comme une pomme acide pas mûre
comme un pétard mouillé

tu sens comme une éclaboussure
comme un peu de rhum dans le thé
comme un vent trop violent qui dure
de l’eau dans le canoë

je sens comme une déchirure
un bout de citron dans le thé
en quelque sorte une éraflure
des bleus presque violets

il reste de cette mésaventure
un peu de sel dans le thé
des ecchymoses des courbatures
une envie de pleurer

Paroles et musique Isabelle Mayereau

Tu n’as peut-être pas bien compris
faut te mettre les points sur les i
je sais bien que c’est ridicule
d’avoir l’âme qui bascule

entre le zist et le zest
l’amour et le reste
les p’tits câlins
les mains au chaud

je sais bien que c’est pas la peine
de se mettre des lames dans les veines
je sais bien que ça n’sert à rien
d’avoir l ‘âme qui prend le train

entre le zist et le zest
l’amour et le reste
les p’tits baisers
la peau salée

je sais bien que c’est même grotesque
d’imaginer des tonnes de fresques
je sais bien que c’est inutile
d’avoir l’âme qui oscille

entre le zist et le zest
l’amour et le reste
les p’tits bébés
les draps froissés

tu n’as peut-être pas bien compris
faut te mettre les points sur les i
je sais bien que c’est ridicule
d’avoir l’âme qui ondule

entre le zist et le zest
l’amour et le reste
les p’tits câlins
les mains au chaud

Paroles et musique Isabelle Mayereau

Vous voulez que je m’éclate
que j’explose rouge écarlate
mes mots

ne sont pas toujours guimauve
sirupeux mélasse et sauve
qui peut

peut me dire si j’éclabousse
vos pare-brise d’une mousse
bleue

bleues les vagues qui m’emportent
en surfant jusqu’à vos portes
clés

clés de sol et je dérape
sur vos portées farce-attrape
moi

moiteurs moites et je m’envole
je m’endors et je décolle
toi

de ma mémoire imbécile
cil dans l’œil c’est pas facile
facile

s’il faut que je m’époumone
tonitrue mot de Cambronne
shit

shit et voilà tout chavire
tout explose et je respire encore
encore

cormoran mourant peut-être
être fou se défenestre
et moi

je m’évente un peu

Paroles et musique Isabelle Mayereau

Te souviens-tu du temps
où je gobais des somnifères
où je parlais au vent
sorte de fil de fer

te souviens-tu du temps
où je voyais des pendus
toujours couverts de sang
au bout de mon avenue

te souviens-tu du temps
au bout de l’Italie
où j’avais mal aux dents
et le reste en débris

te souviens-tu des soirs
où l’on passait le temps
à dire des histoires
sous des projos béants

te souviens-tu des jours
où l’on parlait tout bas
d’immensité d’amour
à ne s ‘en remettre pas

te souviens-tu de l’heure
où sur la couverture
mais c’était en juillet
de cela je suis sûre

Paroles et musique Isabelle Mayereau

la gueule sinistre en béton armé
des cheveux qui se barrent vers le blanc cassé
la rue qui crache vomit sa fumée
le bruit qui roule tam-tam ougandais

des gestes secs automatisés
des jeans collants comme un sucre épais
des mots qui glissent aromatisés
aux odeurs fauves des bureaux fermés

des heures qui passent à palper le papier
mise en sourdine d’un gros flot d’idées
passage à vide d’un regard bleuté
sur la mémoire d’un ruban carboné

des mains qui traînent sur d’étranges claviers
la cigarette qui ravale sa fumée
le temps qui file filament parfumé
faisceau fantôme d’un univers doré

le secrétariat ?
3° porte à gauche au fond du couloir

Paroles et musique Isabelle Mayereau

Si le papyrus et le senseveria
me racontaient leur vie chez moi
ils diraient je viens du pays des cactus
moi de l’Alaska mais je mens je crois

si la chilienne en bois des galfa
me racontait sa vie tout bas
elle me dirait non ne me touche pas
je ne veux plus personne sur moi

et si le tabouret de bambou
me racontait sa vie debout
il me dirait ne me ramène pas
la forêt ne m’accepterait pas

si tous les morceaux d’aggloméré
se mettaient un soir à murmurer
ils me diraient ne nous isole pas
séparément nous n’existons pas

si les posters new-dehli india
Ganesh et Avalokiteshvara
me racontaient leur vie autrefois
ils m’emmèneraient au tibet je crois

si les rubans de matière plastique
cracheurs de sons plus ou moins musique
me racontaient leur rêve secret
je crois c’est du silence qu’ils voudraient

si le papyrus et le senseveria
me racontaient leur vie chez moi
ils diraient je viens du pays des cactus
moi de l’Alaska mais je mens je crois

Paroles et musique Isabelle Mayereau

Vous qui refaites le monde
avec des gants de boxe
qui n’avez qu’une idée
être premiers au box
office des p.d.g.
vous écrasez les gens
vous marchez sur leurs têtes
vous y cognez dedans
un peu comme à la fête
décidés

et vous grimpez l’échelle des coefficients
agendas de croco mercedes 600
600

vous qui manipulez
les gens comme des mounacs
qui en faites du mou à chat
par kilos et en vrac
dégueulasse
vous qui glissez dans l’velours
de ces bureaux foncés
aux senteurs de havane
légèrement sucrées
efficaces

et vous prenez le pas de tous ces géants
qui ont fait l’amérique d’un seul coup de dent
de dent

et vous écrasez tout
pour un seul bout de fric
vos mots c’est pas des mots
mais c’est des coups de trique
mais hélas
vous ne pourrez jamais
pénétrer dans ma tête
y fourrer vos doigts sales
en forme de chronomètres
carapace

et vous prenez le pas de tous ces volcans
qui ont vomi leur âme c’était noir dedans
dedans

vous qui refaites le monde
avec des gants de boxe
qui n’avez qu’une idée
être premiers au box
office des p.d.g.
vous écrasez les gens
vous marchez sur leurs têtes
vous y cognez dedans
un peu comme à la fête
décidés

vous nagez dans des eaux mais ce n’est pas le nil
on vous appelle parfois parfois les crocodiles
crocodiles crocodiles

Paroles et musique Isabelle Mayereau

J’ai comme qui dirait la boule
un coup d’froid dans mon cool
un coup d’vent une houle
un coup d’gel dans mon pull-
over

j’ai comme qui dirait du mal
dans ma tête une balle
de ping-pong anormale
un coup d’froid dans mes malles
d’osier

j’ai comme qui dirait du blues
à en sucer mon pouce
à rêver d’eau de source
sur des tapis de mousse
bleue

j’ai comme qui dirait un cil
dans ma crème dans mon île
flottante indélébile
coup d’ciseaux dans mon fil
à plomb.

Paroles et musique Isabelle Mayereau

On s’fait des smacks
style mickey mouse
on s’bouffe une frite
dans un cornet de frites

on s’fringue aux puces
pour 4 ou 5 sacs
on s’tape un joint
être chiffon c’est bien

on s’téléphone
on s’fait une toile
métro cambronne
ou alors étoile

on s’tire en stop
car l’orient-express
danse le bee-bop
dans la gare de l’est
on s’tape un joint
être chiffon c’est bien

on s’fait des joints
style mickey mouse
on s’bouffe une puce
dans un cornet de frites

on s’fringue en sac
pour 4 ou 5 frites
on s’tape des smacks
être chiffon c’est bien

on s’télexpresse
on s’fait un joint
métro de la gare
ou alors de l’est

on s’tape un joint
style mickey mouse
on s’bouffe une frite
dans un cornet de puces

on s’fringue en sac
pour 4 ou 5 frites
on s’tape des smacks
être chiffon c’est bien

Paroles et musique Isabelle Mayereau

Viens je t’emporte dans mon nuage
dans mes 30 m2 d’images
dans mes murs de papier peint
de soie sauvage et de coton

made in india pour le folklore
douceur des yeux et puis du corps
pelures d’orange dans le cendrier
doping nature vitamine C

viens je t’emmène dans mon voyage
vers l’an 2000 si pas de barrage
si pas de bombes si pas de maux
dans nos chocolats pas bien chauds

viens je t’entraîne dans mon bee-bop
danser un coup si tu dis stop
j’arrêterai la locomotive
en monocycle je reprendrai mes billes

viens je t’emporte dans mon airplane
paris-kaboul chaque fin de semaine
paris-dakar paris-bangkok
pension compète c’est pas du toc

viens je t’aimante dans mes délires
fantasmes et autres c’est là le pire
grimpe dans mon side-car bidon
à 100 000 tours vers l’horizon

viens saute dans mon autobus
on se fera des montagnes et plus
on ira ce n’sera pas du luxe
ensemble jusqu’au terminus

Paroles et musique Isabelle Mayereau

Le monde peut gueuler d’étranges mélopées ou d’étranges prières
vomir des fleurs séchées aux couleurs passagères
accrocher à ses basques de longs cils d’argent
le temps passe inexorablement
et les radios…

le monde peut mourir sur d’étranges parcours
ou s’étouffer de rire sur quelques mots d’amour
accrocher à son corps de lourds filets de sang
le temps passe inexorablement
et encore les radios…

le monde peut vomir d’une étrange manière
cracher des bouts d’acier ou des morceaux de fer
accrocher à sa voix des microphones géants
le temps passe inexorablement
et toujours les radios…

et toi tu peux venir d’une étrange faiblesse
me raconter ta vie ou même tes délires
accrocher à mes heures de délicieux moments
le temps passe inexorablement

le monde peut gueuler d’étranges mélopées ou d’étranges prières
vomir des fleurs séchées aux couleurs passagères
accrocher à ses basques de longs cils d’argent
le temps passe inexorablement
et les mêmes radios…

Paroles et musique Isabelle Mayereau

Site Isabelle Mayereau