
5 cl d'enfance
      6 cl de souffle en l'air
      3 cl de déconfiture
      3 cl de mots étranges
    3 cl de nuages blancs
Installez-vous dans un fauteuil profond. Imprégnez-vous de  ces images de plages, mes plages.
    Cliquez sur votre télécommande et là, fermez les yeux.
Ajoutez vos ingrédients personnels : parfums, voyages.
      Ne vous agitez pas ... dégustez.
Dans certaines recettes on utilise plutôt un hamac et un iPod.
 L
    
    ’enfance elle s’est barrée sur un coup d’téléphone
une voix anonyme froide et dure sans carbone
l’enfance elle a filé sur des fils télégraphe
comme un clown mourant sur sa dernière grimace
mais que va-t-on devenir ?
  
  l’enfance elle a pris l’cap pour d’autres paysages
  où les humeurs dérapent sur des mots de passage
  l’enfance elle s’est tirée dans un drôle de pays
  où les mots sonnent faux c’était 2 h et demie
mais que va-t-on devenir ?
l’enfance elle s’est pendue sur un fil bigophone
  lors le central s’est tu il n’y avait plus personne
  l’enfance elle s’est flinguée sur un jeton d’téléphone
  semblable au machine gun d’Al Capone Al Capone
mais que va-t-on devenir ?
l’enfance elle s’est jetée du haut d’un interphone
  comme un rideau d’acier sur un chat qui ronronne
  l’enfance elle s’est brûlée sur un coup d’mégaphone
  pour enfin terminer mutilée et aphone
  mais que va-t-on devenir ?
  
  Paroles et musique  Isabelle Mayereau
Puisqu’on ne vit pas ensemble
c’est le grand jeu des mots
tu t’balades en silence
dans un coin d’mon cerveau
et je
me fais des flash back boum
en ektachrome de grands coups de zoom
et je me fais mon cinéma
sur un écran d’cinérama
puisqu’on ne vit pas ensemble
  c’est le grand jeu des mots
  tu t’balades en silence
  dans un coin d’mon cerveau
et je te vois en négatif
  derrière mes verres foncés optique
  et je te dis des mots bleu vif
  sur du papier avion factice
puisqu’on ne vit pas ensemble
  c’est le grand jeu des mots
  tu t’balades en silence
  dans un coin d’mon cerveau
et je te cherche au téléscope
  derrière mes idées noires baroques
  et je fais mon opéra rock
  sur un écran d’cinémascope
puisqu’on ne vit pas ensemble
  c’est le grand jeu des mots
  tu t’balades en silence
  sur un fond indigo.
  
  Paroles et musique  Isabelle Mayereau
Une chaîne stéréo super
dans un immeuble de grand standing
une voiture made in England
entre Porsche et Maserati
des pulls cachemire un peu partout
  sur des coussins de coton doux
  des embauchoirs de chez Weston
  et des disques pop qui résonnent
des verres en verre et du Chivas 
  sur une table basse en verre
  des cigarettes ici et là
  pour de grands cendriers par terre
dans un coin sombre 2, 3 Express
  un Nouvel Obs un Canon F
  un waterman 1930 
  et de l’encre noire couleur encre…
tu fais ton cinéma.
Paroles et musique Isabelle Mayereau
Tu bouffais du hash quand j’buvais du sirop
de mûres ramassées tout près de Toronto
tu traînais ton âme comme je traînais ma peau
une vague à l’âme ou un mal d’auto
tu voyais New-York derrière des carreaux
  et tes five o’clock c’était pas du gâteau
  des graffitis noirs le long du métro
  et Manhattan le soir tu trouvais beau
tu couchais dehors dessous les oiseaux
  pas loin du Cap Nord ton Eldorado
  tu traînais tes guêtres comme je traînais mes os
  un besoin peut-être de se foutre à l’eau
tu voyais Boston quand je voyais Bordeaux
  tu vivais de freedom et de marshmallows
  roulant la nuit sur le macadam 
  des joints bleutés de marie-jeanne
tu bouffais du hash quand j’buvais du sirop
  de mûres ramassées tout près de Toronto
  tu traînais ton âme comme je traînais ma peau
  une vague à l’âme ou un mal d’auto
tu voyais New-York derrière des carreaux
  et tes five o’clock c’était pas du gâteau
  des graffitis noirs le long du métro
  et Manhattan le soir tu trouvais beau
Paroles et musique Isabelle Mayereau
Je lis un été sans histoire 
dans mon orange bleue
dehors le ciel est au plus noir
il pleut
et le temps passe au rythme tic-tac du réveil
mes rêves pataugent dans des flaques 
flaques de soleil
et je m’endors et je m’endors
j’écoute la ville prendre le soir
  dans mon orange bleue
  les klaxons jouent comme des guitares
  un peu
  et le temps passe au rythme des pneus qui bavardent
  mes yeux voient un rayon de jour 
  jour qui s’attarde
  et je m’endors et je m’endors
je fume des herbes bizarres
  dans mon orange bleue
  des herbes bleues des idées noires
  du feu
  et le temps passe au rythme du souffle un peu triste
  mes mains sous la couverture bleue 
  bleue s’engourdissent
  et je m’endors et je m’endors
je lis un été sans histoire 
  dans mon orange bleue
  dehors le ciel est au plus noir
  il pleut
  et le temps passe au rythme tic-tac du réveil
  mes rêves pataugent dans des flaques 
  flaques de soleil
  et je m’endors et je m’endors.
Paroles et musique Isabelle Mayereau
T’as pas les mêmes couleurs
t’as pas la même voix
t’as pas les mêmes heures
t’as pas les mêmes doigts
c’est pas la même vie
  c’est pas la même histoire
  pas les mêmes jeudis
  pas les mêmes devoirs
différence
  différence
t’as pas les mêmes yeux
  t’as pas les mêmes mots
  ta vie en couvre-feu
  tu la vis en solo
t’as pas le même cœur
  pas le même sourire
  dessine-moi j’ai peur
  un bateau pour partir
différence
  différence
t’as pas les mêmes regards
  pas les mêmes silences
  pas les mêmes départs
  de mon port de plaisance
t’as pas les mêmes parfums
  pas les mêmes essences
  la voiture ou le train
  sont de longues distances
différence
  différence
Paroles et musique Isabelle Mayereau
J'ai pris trois kilos 
je fais des haltères et du judo
je mange des clous et je bois de l’eau
je fais une gymnastique bizarre
on s’couche par terre un peu dans le noir
on prend connaissance de son corps
comme d’un véritable trésor
je me touche la fesse
  je me touche la joue
  je me touche le reste
  un peu partout
  c’est bizarre
  je me touche l’oreille
  ou le mollet
  faut serrer les muscles oubliés
  c’est bizarre
j’ai pris trois kilos
  je fais du yoga et du vélo
  je croque des clous je suis parano
  j’avale du son des algues noires
  je compte mes muscles ramollis car 
  on prend connaissance de son corps
  comme d’un véritable trésor
je me touche les reins
  je me touche les seins
  je fais promener partout mes mains
  c’est bizarre
  je me touche le ventre
  puisqu’on me dit
  que c’est le centre 
  de mes soucis
  c’est bizarre
j’ai pris trois kilos
  je fonds dans des saunas salés
  je me pommade à me pâmer
  car mon kinési tocard
  nous fait coucher à six dans le noir
  pour prendre connaissance de nos corps
  comme un touriste traîne sur un port
je me touche le cou
  je me touche le nez
  je me touche partout
  je suis décoincée
  c’est bizarre
  je me touche l’épaule
  ça c’est plus drôle
  je ne me touche plus rien
  c’est presque bien
  c’est bizarre
Paroles et musique Isabelle Mayereau
 Tu as préféré le camping gaz 
aux somnifères
et dans ce parfum dégueulasse
tu as pris la mer
une drôle de mer une drôle de mer
on ne t’a pas vu le lundi matin
  on n’a rien dit
  mais le silence parlait au fond
  au fond de nos vies
  tu as raté le train tu as raté le train
je me rappelle je me rappelle
on t’a trouvé le mardi matin
  le souffle en l’air
  tu avais choisi de te tirer
  sans mots amers
  sans mots amers sans mots amers
depuis tu flottes dans ma mémoire
  pas toujours claire
  as-tu fini ta traversée en solitaire
  en solitaire drôle de désert
je me rappelle je me rappelle
tu as préféré le camping gaz 
  aux somnifères
  et dans ce parfum dégueulasse
  tu as pris la mer
  une drôle de mer une drôle de mer
Paroles et musique Isabelle Mayereau
Tu m’écris tu m’écris
sur papier d’Arménie
des mots à des mots à
à parfumer mon lit
je dessine je dessine
  sur papier d’harmonie
  des notes des notes à
  à chatouiller ton ouïe
et le temps passe comme ça
  douceur de papier soie
  et le temps passe comme ça
tu déchires tu déchires
  à coup de couteaux scie
  mes manies mes manies
  maniables à demi
tu éclaires tu éclaires
  à coup de crayon gris
  mes yeux à mes yeux à
  à te filmer la nuit
et le temps passe comme ça 
  douceur de papier soie
  et le temps passe comme ça
tu voyages je voyage
  au fond de mon esprit
  des voyages des voyages
  à t’emmener aussi
et j’écris et j’écris
  sur papier d’harmonie
  des mots à des mots à
  à  parfumer ton ouïe
et le temps passe comme ça
  douceur de papier soie
  et le temps passe comme ça…
Paroles et musique Isabelle Mayereau
Sur les vapeurs d’un tilleul-menthe
j’ai des visions ectoplasmiques
c’est Diane Arbus à bicyclette
5ème avenue New-York peut-être
Jimmy Hendrix joue du clavecin
  dans un break Dodge 1920
  et vieux Satchmo ne sait plus bien
  si Kid Ory est musicien
Humphrey Bogart fait du patin
  dans San Francisco tout éteint
  et Marilyn dit des histoires
  aux gamins du petit square
sur les vapeurs d’un tilleul-menthe
  j’ai des visions ectoplasmiques
  c’est Diane Arbus à bicyclette
  5ème avenue New-York peut-être
à Washington Janis Joplin
  joue au ping-pong mais c’est James Dean
  qui vend des fleurs œillets jasmin
  dans un Harlem frais repeint
Otis Redding voit Jean Harlow
  dans une Inde ouverte au couteau
  où des enfants de velours brun
  chantent fafafa et c’est très bien
sur les vapeurs d’un tilleul-menthe
  j’ai des visions ectoplasmiques
  c’est Diane Arbus à bicyclette
  5ème avenue New-York peut-être
Sir Nat King Cole sur son radeau
  passe le Cap Horn mais bientôt
  Stan Laurel qui a tout perdu
  le retrouve à Honolulu
et dans son antre Buster Keaton
  éclate de rire et ça résonne
  dans les couloirs d’un métro bleu
  refait à neuf merveilleux
sur les vapeurs d’un tilleul-menthe
  j’ai des visions ectoplasmiques
  c’est Diane Arbus à bicyclette
  5ème avenue New-York peut-être.
Paroles et musique Isabelle Mayereau
Tu jouais au flipper tout près d’un café noir
tu épluchais le Monde Figaro France-Soir
tu fumais ton Samson roulé à la va-vite
et je pensais à toi en face derrière la vitre
la voiture n’était pas une super Cadillac
  aux glaces allant venant sur un simple clic-clac
  la radio ne jouait pas un vieil air des Platters
  l’allume-cigare n’était qu’une allumette
le temps était maussade à la fois gris et froid
  les boulevards encombrés et les néons géants
  de la rue d’Aboukir attaquaient les passants
  comme un fusil à eau sur le nez d’un agent
mais j’aimais nos laits froids au bar américain
  moi mon boudin aux pommes toi ton château à point
  des papillons géants froids et dégueulasses
  terminaient souvent dessous mes godasses
puis les restos chinois allumaient leurs néons
  Paris s’assoupissait étrange hanneton
  on trimbalait nos vies presqu’en parallèle
  il reste dans ma tête cette douce aquarelle.
Paroles et musique Isabelle Mayereau
Je sens comme une déconfiture
un bout de gâteau dans le thé
comme un immense immense mur
un chewing-gum trop mâché
tu sens comme une drôle d’aventure
  où tu vas te risquer
  comme un bleu trop violent d’azur
  comme un vieux jean usé
je sens comme une presque blessure
  comme un nuage dans le thé
  comme une pomme acide pas mûre
  comme un pétard mouillé
tu sens comme une éclaboussure
  comme un peu de rhum dans le thé
  comme un vent trop violent qui dure
  de l’eau dans le canoë
je sens comme une déchirure
  un bout de citron dans le thé
  en quelque sorte une éraflure
  des bleus presque violets
il reste de cette mésaventure
  un peu de sel dans le thé
  des ecchymoses des courbatures
  une envie de pleurer
Paroles et musique Isabelle Mayereau
J’ai comme qui dirait la boule
un coup d’froid dans mon cool
un coup d’vent une houle
un coup d’gel dans mon pull-
over
j’ai comme qui dirait du mal
  dans ma tête une balle
  de ping-pong anormale
  un coup d’froid dans mes malles
  d’osier
j’ai comme qui dirait du blues
  à en sucer mon pouce
  à rêver d’eau de source
  sur des tapis de mousse
  bleue
j’ai comme qui dirait un cil
  dans ma crème dans mon île
  flottante indélébile
  coup d’ciseaux dans mon fil
  à plomb.
Paroles et musique Isabelle Mayereau
Le monde peut gueuler d’étranges mélopées ou d’étranges prières
vomir des fleurs séchées aux couleurs passagères
accrocher à ses basques de longs cils d’argent
le temps passe inexorablement
et les radios …
le monde peut mourir sur d’étranges parcours
  ou s’étouffer de rire sur quelques mots d’amour
  accrocher à son corps de lourds filets de sang
  le temps passe inexorablement
  et encore les radios …
le monde peut vomir d’une étrange manière
  cracher des bouts d’acier ou des morceaux de fer
  accrocher à sa voix des microphones géants
  le temps passe inexorablement
  et toujours les radios …
et toi tu peux venir d’une étrange faiblesse
  me raconter ta vie ou même tes délires
  accrocher à mes heures de délicieux moments
  le temps passe inexorablement
le monde peut gueuler d’étranges mélopées ou d’étranges prières
  vomir des fleurs séchées aux couleurs passagères
  accrocher à ses basques de longs cils d’argent
  le temps passe inexorablement
  et les mêmes radios …
Paroles et musique Isabelle Mayereau
J’voudrais te dire des mots étranges
des mots qu’t’as jamais entendus
des mots parfumés à l’orange
des mots comme on n’en écrit plus
 j’voudrais te dire des mots très tendres
  des mots comme l’on n’en dit plus
  des mots parfumés au gingembre
  des mots comme on n’en trouve plus
j’voudrais te dire des mots silence
  des silences comme on n’en fait plus
  du style vent doux qui se balance
  sur les fonds bleus d’Honolulu
 j’voudrais qu’on me dise des mots tendres
  des mots comme je n’en écris plus
  des mots parfumés au gingembre
  des mots qu’j’ai jamais entendus
j’voudrais te dire des mots fragiles
  des mots comme il n’y en a plus
  des mots légers ronds et subtiles
  des mots pour rêver un peu plus
Paroles et musique Isabelle Mayereau
Un coup d’blues
dans mes nuits de chocolat brun
un coup d’blues
à vouloir dévorer demain
un coup d’blues
à jeter son âme sous un train
un coup d’blues
à bouffer ses dents et ses poings
pour un coup d’blues
qui a pas l’goût du chocolat brun
le blues
et l’on s’demande ce qu’il faut faire
  pour assouplir le fil de fer
  et l’on s’demande ce que l’on a
  à sucer son pouce et ses doigts
  et l’on s’demande ce qu’il faut dire
  à l’arrivée des souvenirs
  et l’on s’demande ce qu’il faut taire
  pour éviter le goût amer
du coup d’blues 
  dans mes nuits foncées coup de chien
  un coup d’blues
  à vouloir effacer demain
  un coup d’blues
  à jeter son âme sous un train
  un coup d’blues
  à bouffer ses dents et ses poings
  pour un coup d’blues
  qui a pas l’goût du chocolat brun
  le blues
et l’on s’demande à quoi ça sert
  de remuer toute cette terre
  et l’on s’demande ce que l’on a
  à frissonner sur ces émois
  et l’on s’demande ce qu’il faut dire
  quand on a envie de dormir
  et l’on s’demande ce qu’il faut faire
  pour arrêter le goût amer
du coup d’blues
  dans mes nuits de chocolat brun
  un coup d’blues…
Paroles et musique Isabelle Mayereau
Je dormais tranquille
y avait pas d’métro
une vie facile
c’était à Bordeaux
tu dormais tranquille
y avait pas d’métro
une vie fragile
entre Paris et Bordeaux
depuis c’est l’exil
  j’habite plus Bordeaux
  je marche sur un fil
  j’fais mon numéro
  toi tu es cinéphile
  et tu aimes bien l’héro
  tu as trouvé ton île
  où poser tes pinceaux
  tu mets de la vanille
  au fond de ton mégot
  départ les Antilles
  rhum et punch coco
  moi je joue aux billes
  en la ou en do
  je me déshabille
  sous couvert des mots
  des chansons gentilles
  hamac et dodo
  citron vert je file
  vers des pays chauds
on dormait tranquille
  y avait pas d’ métro
  une vie facile
  c’était à Bordeaux
Paroles et musique Isabelle Mayereau
Je vous parle en silence
mais vous me voyez-vous
je vous vois en absence
mais vous m’entendez-vous
sur les bords de vos plages
où vous allez dormir
laissez-moi une page
que je pourrai salir
juste un bout de papier
juste un bout de papier
sur les grèves bleutées
de vos journées soleil
laissez-moi vous bercer
vous conter mes nouvelles
ces temps qui sont pareils
à tous vos jours d’avant
mais avec plus de sel
au fond de nos divans
juste un bout de papier
laissez-moi s’il vous plaît
bien reçu télégramme
de vos nuages blancs
vous retourne mon âme
dans du papier argent
envoyée par express
car il me faut faire vite
surtout quand le temps presse
voir quand le temps s’effrite.
Paroles et musique Isabelle Mayereau
Il brûle les araignées avec la douche de la baignoire
il allume ensuite un énorme cigare 
et cherche, dans sa chambre,un insecte bizarre, 
qu’il pourrait incendier du bout de son cigare.
le jour est alors presque noir. 
Il trouve une chauve-souris dans un rideau de moire, 
la regarde, l’observe, l’étouffe dans un grand chapeau noir.
il aperçoit un chat couché 
et se dit qu’accrocher la queue du chat
au pot d’échappement de son automobile grenat, 
serait un jeu parfait
pour occuper ses doigts.
un jour, il fit mieux.
Il prit un journal, y mit le feu 
et plaça les flammes bleues 
sous les pattes rougies d’un ouistiti furieux.
Jardin des Plantes, 17 heures. 
Mais ça, c’est encore une autre histoire.
donc, Jardin des Plantes, 17 heures. 
Il a un tic, une manie : lorgner un peu les éléphantes 
et le gardien qui passe 
ressemble comme deux gouttes d’eau à une rascasse.
tiens, un oiseau. Cliché. 400 Asa. Surexposé.
on dit de lui qu’il est doux, calme, équilibré, tranquille, 
sans défaut apparent, sans défaut apparent, 
sans défaut
Paroles  Isabelle Mayereau
  Musique Sauveur Mallia
Si tu me dis des histoires
j’te brûle avec mon cigare
je t’enlève même un bout d’peau
que je jette dans l’lavabo
si tu me dis des mensonges
j’t’étouffe avec une éponge
je te mets même dans le placard
aux araignées belles et noires
belle histoire d’amour
amour toujours
belle histoire d’amour
si tu me montes un scénar
j’t’étrangle avec mon foulard
je te coupe même en morceaux
je sais j’ai pas l’air costaud
mais t’inquiète pas je saurai
prendre un couteau l’aiguiser
et lentement le faire glisser
sur ta peau douce et dorée
belle histoire d’amour
amour toujours
belle histoire d’amour
si tu m’racontes un bobard
je te plonge dans ma baignoire
où un oursin bien câlin
saura te frotter les reins
si tu me dis une histoire
j’te colle au mur et je pars
à Papeete ou Rio
sans même te laisser un mot
belle histoire d’amour …
Paroles  et Musique Isabelle Mayereau
